En conclusion, nous pouvons dire qu'après de nombreux siècles de recherche, la question de la mesure de la vitesse de la lumière est véritablement toujours d'actualité.

Pour preuve, en septembre 2011, le CERN et le Gran Sasso, dans le cadre du projet Opera, nous ont offert ce nouvel épisode captivant que fut l'annonce de la découverte d’une nouvelle particule, le neutrino. La vitesse  de celui-ci dépasserait en effet celle de la lumière ! D'autres expériences, y compris avec les projets Minos ou T2K, doivent  venir confirmer ce résultat. Avec une avance de 60 nanosecondes (ou milliardièmes de seconde), le neutrino pourrait être une particule supraluminique ! !

Mais le 22 février 2012, plusieurs revues scientifiques (dont Science) annoncèrent que cette révolution scientifique n'avait pas vraiment eu lieu, la faute à un mauvais branchement ! Le CERN a tout de suite corrigé cette présentation bien "trop réductrice" . Stavros Katsanevas, directeur adjoint de l'In2p3 au CNRS, précisa en effet qu'Il ne s'agissait pas "à proprement parler d'un branchement défectueux. Les chercheurs ont constaté que certains effets d'induction électrique pouvaient modifier la mesure temporelle. Le tout est de vérifier si ces phénomènes ont bien lieu dans l'expérience". De plus "dès lors que les expériences peuvent reprendre, en quelques jours, les physiciens auront la réponse définitive sur les effets liés à ces branchements et à l'horloge de synchronisation".

Aussi la conclusion que le physicien Etienne Klein, (pour qui le neutrino pourrait être une particule "spéciale, bizarre, qui duperait les expérimentateurs"), donnait lors d'une de ses dernières conférences (à l'école centrale de Paris le 11 octobre 2011), s’impose tout à fait à la fin de notre T.P.E. : "La réponse à la question donnée : « la lumière a-t-elle été dépassée par les neutrinos ? », je réponds : l'urgence est de ne pas conclure !".

 

PS : à l'issue de ce travail, nous tenons à remercier toutes les personnes qui nous ont permis de réaliser ce TPE, notamment nos professeurs encadrants, avec une mention particulière pour M. Loïc Bommermach qui nous très aimablement permis de réaliser notre expérience à l'observatoire de Lyon.